L’aspect monumental de l’église du Sacré-Cœur de Casablanca incite à tort à lui accoler l’étiquette de « Cathédrale », ce qu’elle n’est pas puisque la ville de Casablanca n’est pas le siège d’un évêché. Depuis l’indépendance du Maroc en 1956, une Cathédrale existe mais dans la ville de Tanger.
Église du Sacré-Cœur de Casablanca, patrimoine de l’époque coloniale
L’église du Sacré-Cœur de Casablanca fut édifiée entre 1932 et 1959 par l’architecte Français Paul Tournon, qui, au préalable en 1930 à Rabat avait déjà édifié « l’église Notre-Dame-de-l’océan ». L’église du sacré cœur de Casablanca, était donc destinée aux quarante milles catholiques que comptait la ville à cette époque. Volonté coloniale de donner à la ville de Casablanca une allure de capitale.
Paul Tournon titulaire du second « Grand prix de Rome » de 1911, a obtenu son diplôme d’architecte l’année suivante en 1912. Rappelons que le « prix de Rome », est une bourse d’étude destinée aux étudiants en arts. Pour l’église du Sacré-Cœur l’architecte s’est inspiré des cathédrales gothiques. Il construit un monument style art-déco qui possède une nef voutée, de grandes baies rectangulaires munies de vitraux modernistes rouge vif et bleu indigo, ainsi qu’une façade dotée de deux tours, elles aussi bien rectangulaires.
L’église du Sacré-Cœur est aujourd’hui une église désaffectée, patrimoine de l’époque coloniale, elle reste un monument architectural, devenu un sanctuaire qui accueille des expositions et manifestations culturelles, entouré du jardin à ne pas manquer à Casablanca, celui du « Parc de la Ligue Arabe ».